Vie 50+ septembre 2022

AFANB: Vieillir dans l’indifférence et l’indignité au Nouveau-Brunswick

Le Comité d’action sur la bienveillance envers les aînés est composé de Norma Dubé, Marcelle Fafard-Godbout, Denis Losier, Bernard Richard, Elvy Robichaud et Thérèse Tremblay.
Pour livrer un message clair au gouvernement du N.-B. à savoir qu’il est important de s’occuper des personnes aînées dans la province et souligner la Journée mondiale de sensibilisation à la maltraitance envers les personnes aînées, l’Association francophone des aînés du Nouveau-Brunswick (AFANB) a présenté son rapport « Vieillir dans l’indifférence et l’indignité au Nouveau-Brunswick » le mercredi 15 juin dernier.
Le Comité d’action sur la bienveillance envers les aînés, composé de Norma Dubé, Marcelle Fafard-Godbout, Denis Losier, Bernard Richard, Elvy Robichaud et Thérèse Tremblay, après un an de délibérations, ont dévoilé le contenu du rapport qui contient six recommandations. Par cette initiative, on a espoir « que nous pourrons travailler ensemble pour améliorer la situation des personnes aînées du Nouveau-Brunswick. »

Les recommandations

  1. Revoir les normes afin qu’elles s’appliquent à tous les foyers de soins de longue durée et foyers de soins spéciaux, ainsi qu’aux services de soutien à domicile :
  2. Établir un processus de communication uniforme entre les directions des foyers et les familles des résidents et résidentes, ainsi qu’avec les familles et les clients des services de soins à domicile :
  3. Exiger une formation appropriée pour tout le personnel des foyers de soins ainsi que pour tout le personnel des services de soutien à domicile, y compris les propriétaires, les opérateurs et les gestionnaires de ces services de soins et de soutien :
  4. Voir à une bonne alimentation des aînés dans les foyers de soins de longue durée, dans les foyers de soins spéciaux ainsi que dans les services de soutien à domicile :
  5. Commencer, dès l’exercice financier 2023-2024, une transition progressive, mais substantielle vers un plus grand investissement dans les soins à domicile :
  6. Commencer progressivement à suspendre le nombre de foyers privés et créer un nouveau modèle d’organismes sans but lucratif, qui n’aura pas d’objectif de profitabilité, mais plutôt de bien-être des personnes aînées :

Précisions

Nos recommandations requièrent une action sur le plan législatif et réglementaire, une collaboration du ministère du Développement social, du ministère de la Santé, ainsi que des collèges communautaires. Il faut aussi un meilleur encadrement de l’action communautaire par le biais de l’implication des personnes proches aidantes, mais aussi des municipalités et de divers groupes sociaux.
Les universités, particulièrement l’Université de Moncton, le Collège communautaire du Nouveau- Brunswick (CCNB) et les hôpitaux doivent aussi jouer un rôle de collaboration à la réalisation de ces changements. L’autre question qui se pose est celle de savoir qui va coordonner tout cela, assurer la planification, le contrôle des échéanciers et la préparation des budgets.
En 2012, le rapport Vivre en santé proposait la création d’un Secrétariat provincial et la nomination d’un ministre responsable des aînés, de même que la constitution d’un comité consultatif d’experts. Cette possibilité peut être reconsidérée, mais il faut d’abord décider d’une structure. Il faut, après tout, que quelqu’un s’occupe du recrutement du personnel, qui fait défaut, et des relations gouvernementales avec Ottawa et les autres provinces.
Pour lire au complet le rapport, visitez le www.afanb.org