vie et carrières

Marc Carrier
Choisir son futur domaine d’étude représente une décision marquante qui entraine tout un lot de stress, d’inquiétudes et de questionnement chez les élèves du secondaire. Une des principales recommandations de Marc Carrier, conseiller en orientation de l’école Cité des jeunes A. M. Sormany d’Edmundston, est de vivre des expériences pour tenter de mieux cerner un domaine ou une carrière.

« Je les encourage beaucoup à vivre des expériences réelles qui peuvent être des stages, d’essayer des cours qu’ils ne connaissent pas, mais qui pourraient les intéresser, un travail à temps partiel, des stages coop, etc. Il y a aussi les journées carrières, les programmes d’étudiants d’un jour et même de faire des entrevues avec des personnes de leur entourage ou de leur famille qui travaillent dans un domaine qui les intéresse. »

Ce spécialiste voit le rôle des conseillères et conseillers en orientation comme des accompagnateurs dans le cheminement de vie-carrière des élèves. Il tente ainsi de leur présenter autant que possible des informations pertinentes, véridiques et à jour afin de bien les renseigner sur les multiples possibilités. Il les encourage également à se poser bien des questions, même pour les personnes qui planifient depuis longtemps de se diriger dans un domaine particulier. Ce questionnement est essentiel pour prendre une décision éclairée et pour considérer pleinement toutes les possibilités.
Marc Carrier rassure également les élèves qui n’ont pas encore effectué leur choix et il les accompagnera dans leur questionnement sur leurs intérêts et leurs passions. Souvent, un domaine ou un secteur potentiel est déterminé par élimination, tout simplement en discutant de ce que l’élève n’aimerait pas faire comme travail.
« Dans le fond, les élèves doivent savoir qu’ils sont l’acteur principal dans ce cheminement. Le conseiller en orientation peut être le chef d’orchestre qui organise pour que tout fait du sens », conclut-il.

Les parents : de précieux guides pour accompagner leurs enfants!

Chantal Varin
Accompagner son enfant dans son cheminement de vie-carrière est un autre rôle essentiel que doivent jouer les parents des élèves du niveau secondaire. Pour Chantal Varin, directrice générale de l’Association francophone des parents du Nouveau-Brunswick (AFPNB), les parents agissent comme guide tout au long du processus décisionnel et facilitent le passage à l’âge adulte. « C’est un grand rôle d’une part et, parfois, ce n’est pas trop évident », reconnaît-elle d’emblée en invitant les parents à soutenir leur jeune dans sa découverte de soi-même.

« Bien sûr, ce que les parents souhaitent le plus est de voir leur jeune heureux. Ils peuvent donc l’accompagner dans la découverte de ses passions et le soutenir pendant tout son cheminement au secondaire. Il y a beaucoup d’occasions pour que les jeunes puissent vivre des expériences en milieu de travail et les parents peuvent soutenir cette initiative. Celle-ci permet aux jeunes de voir à quoi ressemble dans la vraie vie ce métier ou cette profession qui les intéresse », avance-t-elle.

Des alliés dans plusieurs facettes

Elle ajoute que beaucoup de parents contribuent aux importantes réflexions que doivent effectuer les élèves pour déterminer leurs intérêts, leurs forces, leurs compétences et leurs habiletés qui pourront leur servir dans leur futur domaine d’étude. Aussi, les programmes de bourses ou de prêts étudiants peuvent s’avérer difficiles à naviguer pour une première fois et un parent peut offrir un coup de main à son enfant.
Mme Varin est d’accord pour dire qu’un guide formel pour les parents pourrait s’avérer très utile, mais qu’une telle ressource n’existe pas à sa connaissance. Cependant, de plus en plus d’institutions postsecondaires reconnaissent le rôle essentiel des parents et organisent donc des activités à leur intention pour transmettre des informations et répondre aux questions et inquiétudes.
Ce rôle d’accompagnateur se poursuit évidemment une fois que les études postsecondaires sont entamées. « Il y a beaucoup de nouveaux apprentissages qui doivent se faire comme parfois la gestion d’un budget.
Il y a aussi ces jeunes qui quittent le milieu familial à cause de la distance avec toute l’organisation que cela demande pour la transition vers l’âge adulte », note-t-elle en conclusion.