Le mauvais temps a retardé le début de la pêche au homard dans le détroit de Northumberland. En effet, les pêcheurs devaient prendre le large le mercredi 9 août, mais en raison des mauvaises conditions climatiques, ils ont été autorisés à sortir en mer le dimanche 13 août.

La zone 25 est un territoire qui compte environ 650 embarcations à partir de Pointe-Sapin jusqu’à Pugwash en Nouvelle-Écosse, en passant par l’Île-du-Prince-Édouard. De ce nombre, on évalue à 200 le nombre de bateaux néo-brunswickois. La pêche se prolonge habituellement jusqu’au mois d’octobre.

Au sujet de la taille minimale du homard, elle demeure à 79 mm en 2023 à l’instar de l’an dernier. En 2021, rappelons-nous, la taille était de 77 mm. Le directeur général de l’UPM, Martin Mallet, a toujours donné beaucoup de crédit aux pêcheurs pour cette mesure.

 « L’augmentation de la taille minimale est une décision qui honore les pêcheurs. S’ajoutent à cela le programme de rationalisation initié par l’UPM et le projet d’écloserie et d’ensemencement du homard en vigueur depuis 2003 grâce à un partenariat entre l’institut de recherche Valorēs et Homarus Inc.

Ce sont tous des facteurs qui continuent à préserver notre précieuse ressource. Au fil des ans, nous avons pris des décisions difficiles et les pêcheurs ont embarqué dans cette démarche. Aujourd’hui, nous récoltons ce que nous avons semé », a indiqué le DG.

Martin Mallet, directeur général de l’Union des pêcheurs des Maritimes

Une saison qui s’annonce prometteuse

Lors d’un entretien avec Martin Mallet, directeur général de l’Union des pêcheurs des Maritimes le 21 août dernier, il était évidemment un peu tôt pour prévoir ce qui allait se passer pendant toute la saison. Cependant, les premières indications, même si la pêche a été retardée de quelques jours, laissent entrevoir d’excellents résultats.

« Les premières prises ont été extrêmement bonnes et la ressource semble être répartie de façon égale un peu partout dans la zone 25. Avec la tempête tropicale Fiona en 2022, on avait peur que les crustacés en aient subi les effets néfastes, mais pour ce qui est du homard adulte, tout semble être correct », souligne-t-il.

« À mon avis, les homards plus gros, qui peuvent se trouver en eau plus profonde, ont probablement réussi à se cacher, car normalement, les animaux, que ce soit sur terre ou sur mer, ressentent quand le mauvais temps s’en vient et peuvent s’adapter et s’abriter pour y résister. Quant aux homards plus petits, qui peuvent se retrouver en zone moins profonde ou plus près des côtes, nous n’avons pas encore assez d’information pour nous faire une idée précise », analyse le DG de l’UPM.

Pour ce qui est du prix offert aux pêcheurs, il était au-delà de 7 $ la livre après les premières journées de pêche, ce qui est très acceptable aux yeux de M. Mallet. Par contre, les prix prohibitifs du carburant, de l’équipement et de l’appât ont des conséquences directes sur les profits effectués par les homardiers.