les Spécialistes décembre 2022

Par Sara Azhari
Le Réseau en immigration francophone du Nouveau-Brunswick (RIFNB) regroupe 29 organismes membres qui représentent une foule de secteurs dont les interventions sont liées à l’immigration. Le but principal du RIFNB est de coordonner des efforts visant à accroître le nombre d’immigrants et immigrantes francophones et à réussir leur intégration au Nouveau-Brunswick.
Contrairement à ses organis-mes membres, le RIFNB ne travaille donc pas directement à l’accueil et l’intégration de personnes immigrantes, mais rassemble plutôt une foule d’organismes qui, eux, œuvrent de près avec la population immigrante. « Une de nos missions est la concertation pour permettre à nos membres de se rencontrer pour discuter des enjeux liés à l’immigration francophone et voir sur quels projets ils peuvent collaborer », explique la responsable des communications au réseau, Sara Azhari.
Le réseau appuie ensuite ses membres à l’aide d’études sur ces enjeux et les accompagne dans l’élaboration de stratégies pour justement répondre à ces enjeux et besoins. Ainsi, le RIFNB a récemment complété une étude sur les capacités des régions de la province après que ses membres ont identifié le logement comme une problématique pour les personnes immigrantes. « Et présentement, nous travaillons à une étude sur la capacité d’accueil des écoles en matière d’immigration francophone », ajoute-t-elle.
Le Forum sur l’immigration francophone organisé chaque printemps représente un exemple d’activités qui regroupe les membres pour discuter des enjeux de l’heure. La table ronde de l’édition de mai 2022 a abordé l’avenir de l’immigration francophone dans la province, alors que des ateliers ont abordé des thématiques reliées aux employeurs, aux municipalités et aux communautés. De plus, cette activité annuelle a l’avantage de toucher l’autre mission du réseau, soit de sensibiliser les gens à l’importance de l’immigration francophone.

Objectif : sensibilisation

« Notre autre rôle est celui de sensibilisation de la communauté d’accueil à l’importance de l’immigration francophone et la sensibilisation auprès des nouveaux arrivants et nouvelles arrivantes au potentiel de la vie en français au Nouveau-Brunswick », ajoute Mme Azhari.
Par exemple, une exposition sur les héros de l’immigration a mis en valeur des travailleurs essentiels à travers des photos et des témoignages vidéo pour souligner leur contribution exceptionnelle. Une deuxième phase de cette exposition mettra en vedette des personnes immigrantes entrepreneures, alors qu’une troisième phase s’attardera aux employeurs. Le RIFNB coordonne également une caravane pour le respect de la diversité qui visite notamment les écoles et institutions postsecondaires de la province.
« Nous sensibilisons aussi les gens au rôle de la communauté pour contribuer à intégrer l’immigration francophone. Nous pouvons démonter à la communauté comment il est possible d’agir puisqu’il existe beaucoup de programmes de bénévolat, de jumelage ou de mentorat chez nos partenaires », ajoute-t-elle.
Elle invite d’ailleurs les gens intéressés à approcher les centres ou associations d’accueil qui existent dans toutes les régions de la province pour y offrir un coup de main.

Quelques chiffres

Selon Statistique Canada, le pourcentage de personnes immigrantes qui ont choisi l’Atlantique comme terre d’accueil en 2021 a triplé depuis 2006 en représentant 3,5 % de la part totale d’immigrants et immigrantes dans l’ensemble du Canada. Le Nouveau-Brunswick et la Nouvelle-Écosse ont connu la plus grande croissance avec respectivement 1,2 % et 1,6 %. Moncton avec 48,8 % et Fredericton avec 39,2 % reçoivent la plus grande part des personnes immigrantes arrivées entre 2016 et 2021.
En 2021, plus de 8,3 millions de personnes, soit près du quart (23 %) de la population canadienne, étaient ou avaient déjà été des immigrants ou immigrantes reçus ou des résidents permanents et des résidentes permanentes au Canada. Selon les projections démographiques de Statistique Canada, les personnes immigrantes pourraient représenter de 29,1 % à 34 % de la population du Canada d’ici 2041.

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