Le 1er janvier dernier, la ville de Belle-Baie a vu le jour en réunissant quatre anciennes municipalités (Beresford, Nigadoo, Petit-Rocher et Pointe-Verte) et pas moins de dix districts de services locaux des communautés avoisinantes. Les premiers mois ont été fort occupés pour rassembler toutes ces structures municipales en un tout et ceci a mobilisé autant l’attention du conseil municipal que celle du tous les membres du personnel.
Daniel Guitard est le maire de Belle-Baie.
« Selon les informations que nous avons reçues de Fredericton, nous sommes l’amalgamation la plus complexe de toutes les nouvelles municipalités. Nous avons commencé avec quatre municipalités d’assez petite taille si on se comparait avec les autres et nous avons fait avec ça la 4e plus grande municipalité francophone du Nouveau-Brunswick », explique le maire Daniel Guitard. Belle-Baie compte aujourd’hui une population de 14 300 personnes à majorité francophone.
De plus, la taille de Belle-Baie s’apparente à celle de Bathurst, mais elle ne compte qu’environ deux tiers de son assiette fiscale. « Nous n’avons pas la maturité fiscale dont la région a besoin pour porter de gros projets. Je pense ici au partage des coûts pour les anciennes structures dites régionales ou de nouveaux dossiers comme le transport en commun, une piscine et une multitude de dossiers dits régionaux », souligne le maire qui y voit là une importante priorité.
Mais les membres du conseil et le personnel de Belle-Baie ont mis les bouchées doubles depuis janvier. Des systèmes informatiques aux ressources humaines, en passant par les communications et l’image de marque, tout doit être revu et repensé pour la nouvelle municipalité. Belle-Baie est ainsi tranquillement mise sur pied, tout en maintenant les services offerts à sa population. Mais comme ceux-ci étaient offerts de différentes façons selon l’ancienne municipalité ou DSL, tout doit être rationalisé pour offrir un service similaire partout. « C’est tout un défi », reconnait le maire en riant.