L’arrivée du printemps nous laisse présager de beaux jours ensoleillés. Cette lumière réconfortante, qui annonce l’éveil de la nature, nous procure des moments paisibles.
Les personnes aînées méritent aussi d’être dans cet état de gratitude et d’aspirer à vivre dans un environnement sécuritaire, bienveillant et hors de toutes sources d’anxiété. Que ce soit dans le confort de leur domicile, dans les foyers de soins ou même dans certains cas, en milieu hospitalier, la société a le devoir de faire tous les efforts nécessaires pour que ce rêve devienne réalité.
Cette année, au Nouveau-Brunswick, la population sera appelée à se prononcer lors des élections provinciales. N’est-ce pas là le moment privilégié de s’assurer que les plateformes électorales contiennent des actions réel es afin que le mieux-être des personnes aînées soit tout en haut des priorités de chaque parti politique?
L’Association francophone des aînées et aînés du Nouveau-Brunswick (AFANB), depuis plusieurs années, s’est affairée à mettre en lumière les défis reliés aux soins des aînés. Ces mêmes problématiques sont connues de tous et toutes. Que ce soit l’isolement social, le manque de soins de qualité, la formation inadéquate du personnel soignant et des préposés ou tout simplement le manque de personnel, tout ceci amplifié par la difficulté de recevoir les services en français, les enjeux sont criants et il faudra une volonté réelle des décideurs pour qu’un changement de paradigme s’installe.
Malgré le fait que le rapport « Vieillir dans l’indifférence et l’indignité au Nouveau-Brunswick », publié le 15 juin 2022 par l’AFANB lors de la Journée mondiale de la lutte contre la maltraitance des personnes aînées, fut très bien accueilli, il n’en demeure pas moins que les actions pour s’attaquer aux recommandations tardent toujours à voir le jour, la lumière…
Par ailleurs, l’apport des personnes aînées à la société est notoire. Lorsque les conditions sont réunies, toute la population en général peut compter sur le dévouement et la détermination des personnes aînées. Que ce soit sur le plan familial, en aidant les jeunes familles ou encore en agissant comme proches aidantes; sur le plan communautaire, en s’impliquant dans différents mouvements sociaux et récréatifs; sur le plan associatif, en apportant leur expertise de la gouvernance et en sauvegardant la mémoire corporative des organismes; en politique, en siégeant à de nombreux comités gouvernementaux et sur le plan économique, en contribuant financièrement par le biais des impôts ou d’achats de tous genres; sans la participation active des personnes aînées, plusieurs aspects seraient négligés voire inexistants.
Alors que le coût de la vie continue de grimper, que les logements abordables se font rares, que la pénurie de main-d’œuvre qualifiée dans tous les secteurs d’activités est problématique, il est plus que temps que l’on investisse chez la population aînée.
L’AFANB, tient à remercier tous ceux et celles qui contribuent à faire rayonner sa mission. Un merci sincère s’adresse donc aux Clubs de l’âge d’or, aux Clubs régionaux ainsi qu’à toutes les associations francophones et acadiennes qui oeuvrent et militent à ses côtés.

Marcel Larocque
Directeur général de l’AFANB