Crabe des neiges dans la zone 12 : Beaucoup d’inquiétude au sein de l’industrie
La dynamique entourant la pêche au crabe des neiges dans la zone 12 a été chamboulée au cours des dernières années, entre autres, en raison de la cohabitation avec les baleines noires de l’Atlantique Nord.
D’entrée de jeu, disons que certains points positifs sont à considérer en cette saison 2023. D’abord, la santé de la biomasse, qui fait en sorte qu’une augmentation du contingent de l’ordre de 12 à 13,5 pour cent est prévue pour ce printemps (le plan de pêche n’était pas dévoilé au moment de l’entrevue). De plus, il semble que la glace est relativement de moindre épaisseur dans la zone, résultat d’un hiver assez doux, ce qui a permis une ouverture plus hâtive de la saison de pêche et aux pêcheurs de récolter une bonne partie de leur contingent avant l’arrivée des baleines.
Le marché cause de sérieux maux de tête
Chez les transformateurs, l’inquiétude est à son plus haut niveau. La majorité d’entre eux ont toujours un important stock sous les bras, résultat de la pêche en 2022 et le marché des États-Unis, en particulier, n’annonce rien de réjouissant en ce moment. Le directeur général de la FRAPP, Jean Lanteigne, le constate également.
« On entend des rumeurs de plus en plus fortes par rapport à une baisse certaine des prix du crabe cette saison et que les stocks de 2022 s’écoulent encore très peu sur les marchés américains. C’est une situation qu’on espère qui va s’améliorer au fil de la saison. À ce moment-ci, on parle d’une baisse de prix de quel ordre au juste? On l’ignore pour l’instant, mais il est évident que ça suscite de l’inquiétude parmi les crabiers », a laissé entendre M. Lanteigne lors d’une entrevue réalisée vers la mi-mars.
Casiers sans cordage
À cet égard, l’expérience s’avère prometteuse. On sait que cette démarche vise à minimiser les empêtrements des baleines avec les équipements de pêche. À ce sujet, le porte-parole de la FRAPP a émis le commentaire suivant : « L’an dernier, 21 crabiers ont fait l’expérience dans des zones qui étaient déjà fermées à cause de la présence des baleines. En 2023, on prévoit ajouter 10 crabiers, ce qui fait en sorte qu’une trentaine (31) d’entreprises de pêche au crabe des neiges pourraient exercer leur métier dans des zones fermées, ce qui va réduire la pression de l’effort de pêche dans les zones qui demeureront ouvertes. » (Voir un autre texte à ce sujet plus loin dans cette édition.)