Parmi les priorités de l’UPM pour les prochains mois, celle dont on fait état depuis quelques années concerne la possibilité de permettre une chasse récréative au phoque gris en Atlantique Le nombre de phoques gris a explosé depuis bon nombre d’années (dans le golfe St-Laurent seulement, le cheptel est passé de 5 000 individus en 1960 à 44 000 en 2017, selon Pêches et Océans Canada). Coïncidence ou non, le nombre de morues, de hareng et de maquereau a chuté drastiquement depuis ce temps.
« Il y a déjà des quotas qui sont en place pour cette chasse, mais il y a un manque d’intérêt du côté des chasseurs. Les marchés sont très peu développés et il y a beaucoup trop de restrictions réglementaires », soutient Martin Mallet. « La discussion est entamée avec Pêches et Océans Canada pour permettre au moins une chasse récréative à l’image de la chasse à l’orignal ou au chevreuil. »
Autres temps, autres mœurs : ce n’est plus la fourrure du phoque qui intéresse les gens mais bien son huile particulière. En effet, pour les humains, l’huile de phoque a de grandes vertus, en termes nutritionnels, car elle est extrêmement riche en Oméga-3. Elle sert aussi à la fabrication de suppléments alimentaires pour les animaux comme les chats et les chiens qui aide à la bonne condition de leur peau et de leur pelage.
La viande de phoque peut aussi être servie, c’est le cas de le dire, à toutes les sauces. De la charcuterie aux rouleaux impériaux, en passant par le rôti ou les brochettes. « Moi et quelques membres de l’UPM sommes allés à Sainte-Anne-des-Monts l’an dernier pour suivre une formation sur la façon d’apprêter et de servir cette viande et les résultats sont très concluants. Nous aimerions offrir cette formation à plus de membres au Nouveau-Brunswick cette année », a indiqué le DG de l’UPM.
Le suivi de la réconciliation entre les pêcheurs autochtones et non autochtones est un autre sujet d’intérêt pour l’UPM. « On travaille fort avec Pêches et Océans et avec les Premières Nations pour continuer à avoir des discussions constructives en ce qui concerne l’accès à la ressource. »