Les origines du tintamarre
Le tintamarre est une tradition beaucoup plus récente. Le premier événement du genre s’est produit à Moncton en 1955 pour marquer le bicentenaire de la Déportation des Acadiens. L’archevêque Norbert Robichaud convie alors toutes les familles acadiennes à réciter la prière du bicentenaire au son des cloches de la ville, puis à faire un « joyeux tintamarre » avec ce qu’ils ont sous la main, sifflets, klaxons d’automobile, clochettes de bicyclette, criards, jouets, etc.
L’idée n’est reprise qu’en 1979 par la Société des Acadiens du Nouveau-Brunswick, dans le but de souligner le 375e anniversaire de la fondation de l’Acadie. Elle souhaite encourager la population acadienne à « réaffirmer son identité haut et fort ». L’événement remporte un tel succès qu’il devient annuel dans plusieurs localités acadiennes.
Cette manifestation semble inspirée d’une ancienne tradition presque disparue, le charivari, que de jeunes hommes pratiquaient pour protester contre divers événements, comme le mariage d’une jeune femme avec un vieil homme. Mais dans le tintamarre, la signification initiale du charivari a été complètement renversée pour en faire un événement joyeux et rassembleur. Sous cette forme, le tintamarre fait partie du patrimoine culturel immatériel proprement acadien.