jour de la femme 2023

Le 8 mars représente un moment pour reconnaître et saluer le travail accompli dans les dossiers féminins et, aussi, une prise de conscience de ce qu’il reste à accomplir pour réellement atteindre l’égalité. Pour Nathalie Brideau, présidente de l’Association des enseignantes et des enseignants francophones du Nouveau-Brunswick (AEFNB), l’éducation représente un secteur où les femmes jouent un rôle essentiel et où plusieurs luttes doivent encore être menées.
Nathalie Brideau
Elle salue notamment un nombre accru de femmes aux postes de direction dans les écoles de la province, et ce jusqu’à la présidence de l’AEFNB où s’est succédé une majorité d’hommes depuis 1946. « Je pense qu’il y a là une évolution, mais il y a encore des luttes à mener pour aider aux mieux-être des femmes qui œuvrent en éducation », note-t-elle.

Les salaires

Ainsi, elle s’interroge sur les salaires offerts en éducation. Même si l’équité salariale existe dans le secteur, on y retrouve une majorité de femmes, un groupe qui reçoit traditionnelle­ment des salaires moins élevés. « Si nous étions une majorité d’hommes dans la profession enseignante au Nouveau-Brunswick, est-ce qu’on ferait plus de salaires? », demande-t-elle. Cette porte-parole de la profession enseignante questionne aussi si le secteur offre suffisamment de journées familiales pour aider les femmes à concilier leurs responsabilités professionnelles et familiales.
Par ailleurs, Nathalie Brideau souligne le rôle essentiel des enseignantes dans les salles de classe de la province. Elles s’assurent que les jeunes filles aient confiance en elles-mêmes et ne mettent pas un frein à leurs rêves et ambitions. « Ces femmes sont devant la relève tous les jours et font un don de soi pour que nos élèves réussissent et s’épanouissent. Je leur lève mon chapeau. Sans leur présence, nous aurions une autre forme de société. Leur rôle est très important et l’on sait qu’elles se donnent corps et âme pour leurs élèves », souligne-t-elle.