jour de la femme 2023

Dans le cadre de la Semaine de l’égalité des genres, le RFNB organise aujourd’hui, 8 mars, une Marche contre le sous-financement du secteur communautaire de 12h à 13h à Fredericton.
La féminisation de la pauvreté, la justice reproductive et le sous-financement du secteur communautaire représentent à l’heure actuelle trois dossiers prioritaires au sein du Regroupement féministe du Nouveau-Brunswick (RFNB). L’organisme revendique l’égalité des genres dans la province et, en cette Journée internationale des droits des femmes, sa présidente offre un tour d’horizon de ces principaux enjeux.
Geneviève Latour
« Les personnes qui souffrent le plus de la pauvreté sont les femmes et encore plus celles qui vivent des oppressions comme les femmes racisées, autochtones, porteuses de handicaps ou autres. Nous avons vu avec l’impact de la pandémie comment ceci a été exacerbé et l’importance de prendre cette population en compte quand on développe des programmes », explique Geneviève Latour.

Déplorer les politiques d’austérité du gouvernement

Elle mentionne les avancées des services de garde abordables, mais elle déplore également les politiques d’austérité du gouvernement provincial qui affectent durement certaines femmes. Cette question se retrouve toujours à leur ordre du jour lors des rencontres avec les diverses instances gouvernementales. Elle ajoute que le budget provincial comprend maintenant une colonne pour une analyse inclusive selon les genres, mais que très peu d’analyses sont en fait effectuées. « Le noter est un pas dans la bonne direction, mais maintenant ce n’est pas suffisant de dire qu’un tel programme n’a pas été analysé selon le genre. Il faut le faire », avance-t-elle.

Élimination des barrières géographiques

La justice reproductive aura elle aussi défrayé les chroniques et le RFNB revendique l’élimination des barrières géographiques pour offrir des services accessibles à toutes les femmes de la province. « L’accessibilité est la capacité d’obtenir des services sans barrière, sans obstacle. Ce n’est pas accessible au Nouveau-Brunswick », affirme-t-elle en réclamant davantage de points d’accès, moins de stigmatisation pour les femmes qui ont recours à un avortement et une meilleure diffusion d’informations.
Enfin, le RFNB s’attarde aux conclusions d’un récent rapport de la Fédération des communautés francophones et acadiennes du Canada sur la santé des organismes communautaires en situation minoritaire. Ce rapport tire la sonnette d’alarme pour la survie de ces organisations épuisées et sous-financées. « 80 % des employées dans le secteur communautaire sont des femmes et ce secteur ne fait que reproduire les inégalités que l’on trouve dans la société », ajoute-t-elle.