RELIGIEUSES 2022

Clin d’oeil historique

Vue extérieure du Couvent de la Congrégation de Notre-Dame à Saint-Louis-de-Kent entre 1874 et 1938.
Après 148 ans de loyaux services à la communauté de Saint-Louis-de-Kent et à la région en général, la dernière mission francophone de la Congrégation de Notre-Dame (CND) au Nouveau-Brunswick fermera ses portes en 2022. Au moment de l’annonce du départ des soeurs de Saint-Louis, il restait huit soeurs au couvent : Jacqueline Boudreau, Lisette Boudreau, Jeannine Caissie, Bernice Daigle, Lorraine DeGrâce, Marie-Anne Desroches, Edwidge Godin et Jeanne Roach. Près de 200 soeurs les avaient précédées.
Le 10 août 1874, six religieuses de la Congrégation, accompagnées de dix religieuses de l’Hôtel-Dieu de Montréal, quittent la métropole pour le Nouveau-Brunswick. Elles prennent le bateau jusqu’à Chatham, puis se rendent à la mission de Newcastle où elles sont hébergées pendant quelques jours.
Deux missions sont fondées, l’une à Caraquet et l’autre à Saint-Louis-de-Kent. Le 20 août, à la demande de Mgr Marcel F. Richard, s’ouvre le couvent de Saint-Louis-de-Kent. Le 1er septembre, le couvent accueille cinq pensionnaires et vingt externes. Trois religieuses de la Congrégation en sont les fondatrices, soit sœur Sainte-Louise (Marie-Émilie Denis), sœur Saint-Wilbrod (Mary McLaughlin) et sœur Sainte-Julienne (Marie-Alexina Bourbonnais).
Les religieuses dispensent des cours en français et en anglais. La section anglaise suit le programme des écoles publiques. L’administration du couvent se déroule toutefois en français. Le 19 septembre, une première messe a lieu dans la chapelle du couvent. À partir du 21 novembre, la Société des Enfants de Marie est présente à l’école. En 1881, les religieuses prennent possession d’un bâtiment plus grand pour dispenser leurs cours. En 1888, on compte trente-six pensionnaires, et en 1898, elles sont cinquante.
À l’occasion du jubilé d’argent du couvent, en 1899, on ajoute une aile au bâtiment principal avec les matériaux récupérés de l’ancien couvent. En 1914, le couvent se fait offrir une nouvelle chapelle par la paroisse. En 1924, le village célèbre le 50e anniversaire du couvent par le biais d’une grand-messe et de retrouvailles d’anciens élèves. Pour l’occasion, on fonde l’Amicale Notre-Dame-de-l’Assomption. En 1929, les sœurs prennent la direction de l’école paroissiale des garçons jusqu’en 1938, alors que les classes deviennent mixtes. Un incendie détruit le couvent en 1938, forçant dix religieuses et trente-huit pensionnaires à trouver refuge dans différents foyers pour quelques mois.
En 1950, les Pères Salésiens ouvrent un collège pour garçons; le couvent retrouve alors sa vocation d’origine. À la fin des années 50, le couvent devient une école secondaire. Cela crée un besoin de nouveaux locaux et marque la fin du pensionnat. On accueille les élèves d’autres écoles de la région, dont ceux de l’école Saint-Ignace. En novembre 1961, la paroisse vend le couvent à la commission scolaire. Les religieuses assurent la direction du couvent jusqu’en 1984. Au mois d’août 1999, la paroisse souligne les cent vingt-cinq ans de présence des religieuses de la Congrégation en organisant des retrouvailles d’anciens élèves. En août 2009, la ville érige une statue de Marguerite Bourgeoys, rendant hommage aux sœurs de la Congrégation.

N.B. : Ce texte a été rédigé à partir des documents contenus dans le fonds
d’archives en notre possession et ne constitue pas une histoire administrative complète de l’établissement scolaire.

Source : www.archivesvirtuelles-cnd.org