RELIGIEUSES 2022

Passeuses de culture…

Sans le réaliser pleinement, les religieuses de la Congrégation Notre-Dame par leur énorme contribution ont participé à la vitalité acadienne qui anime la communauté de Saint-Louis-de-Kent.
« Après 148 ans de présence à Saint-Louis-de-Kent, les soeurs de la CND quittent Saint-Louis en 2022. Avec ce départ c’est un chapitre complet de l’histoire de Saint-Louis qui se termine et une partie importante de l’histoire de la survivance du fait français au N.-B. qui prend fin. L’arrivée et la présence des religieuses à Saint-Louis aura sans aucun doute contribué à la survie du fait français et de la culture acadienne dans la région.
Certes, à l’image de leur fondatrice qui avait voulu oeuvrer en éducation auprès des femmes et des plus démunis, les soeurs de la CND ont surtout été enseignantes, mais elles sont allées au-delà de ce qui était attendu d’elles. En plus d’enseigner les matières classiques, elles ont enseigné entre autres la musique, le piano, le dessin, la littérature, la peinture, la couture, l’artisanat, le chant choral et le théâtre. Tout était mis en oeuvre pour promouvoir la fierté française. Les élèves participaient avec beaucoup de succès à des concours littéraires et historiques, des concours d’art oratoire, des cercles d’étude, etc.
Les soeurs ont aussi été des filles de paroisses engagées dans la vie paroissiale, et ce depuis les tout débuts de leur arrivée à Saint-Louis. Un simple coup d’oeil sur les implications communautaires des huit soeurs encore présentes à Saint-Louis nous permet de voir à quel point elles ont pu contribuer au bienêtre et au rayonnement de la population de Saint-Louis et des environs. Ainsi elles ont dirigé, animé, coordonné, organisé, mis sur pied et été impliquées dans bien au-delà de 25 différents regroupements, comités, organismes, activités, concours, etc. Lorsque les soeurs se retiraient de l’enseignement, ce n’était pas pour arrêter leurs activités. Au contraire, elles avaient maintenant encore plus de temps à consacrer à la communauté.
Les soeurs n’ont jamais compté les heures de préparations, de réunions, de présence auprès des jeunes avec difficultés d’apprentissage ou auprès des aînés et des personnes seules, démunies et parfois désespérées. Et tout ceci dans la plus grande discrétion. Au-delà de toutes ces implications, il y a toujours eu des soeurs qui devaient assumer des rôles essentiels dans l’administration et la gestion de leur couvent. Ainsi l’animatrice, autrefois connue comme la mère supérieure, voyait au bon fonctionnement général du couvent. Sachez, très chères soeurs, que votre passage restera pour toujours présent dans le coeur et la mémoire des gens et dans l’histoire de Saint-Louis-de-Kent. Et merci à la Congrégation de Notre-Dame d’avoir permis à ses filles de paroisses d’oeuvrer au sein de notre région.»

(Ce sont des extraits de l’hommage livré par Camilla Vautour )