RELIGIEUSES 2022

Le couvent… une valeur patrimoniale à Saint-Louis-de-Kent

Couvent actuel de la Congrégation de Notre-Dame à Saint-Louis-de-Kent.
Le couvent des sœurs de la Congrégation Notre-Dame est un édifice rectangulaire moderne de deux étages en brique jaune. Il est situé sur la rue Soleil-Couchant à Saint-Louis-de-Kent.
Le couvent des sœurs de la Congrégation Notre-Dame est désigné lieu patrimonial local pour son architecture et pour souligner le rôle des religieuses dans la communauté. Cet édifice rectangulaire de deux étages est un bon exemple d’architecture institutionnelle moderne des années 1960.
Construit en 1964, ce bâtiment exhibe des caractéristiques qui reflètent une tendance d’architecture institutionnelle et commerciale, pendant cette période à travers le Nouveau-Brunswick, qui utilisait la brique jaune, peu d’ornementation et les rythmes de fenêtrage linéaires.
Le couvent des sœurs de la Congrégation Notre-Dame est reconnu pour l’importance des religieuses dans l’enseignement du français et de la religion. C’est sur l’invitation de Mgr. Marcel-François Richard (1847-1915) que la Congrégation Notre-Dame s’est installée à Saint-Louis-de-Kent en 1874 afin de fournir un enseignement de qualité aux jeunes filles de la région.

Ce couvent est le troisième couvent de la congrégation qui fut construit dans le village et il est surtout utilisé comme résidence pour les religieuses.

On attribue aussi à ce lieu une valeur patrimoniale qui démontre la contribution des sœurs de la Congrégation Notre-Dame dans une vaste gamme de sociétés et de mouvements qui y ont vu le jour.

On peut mentionner les sociétés des Saints-Anges Gardiens, du Saint-Enfant-Jésus et des Enfants de Marie.

Il y eut aussi les mouvements suivants : la Croisade eucharistique, la Jeunesse en marche, la Jeunesse étudiante catholique, le Cercle Sainte-Jeanne d’Arc, le Cercle missionnaire, les Guides, les Jeannettes et les Joyeux Copains.

Source : www.st-louis-de-kent.ca

« Le moment est à l’appréciation
et la reconnaissance »

Fondatrice de la Congrégation, Marguerite Bourgeoys
Nous reprenons ici des extraits du témoignage de Yolande Cormier du Cercle Alcide-F.-LeBlanc des enseignantes et enseignants retraités. « C’est le moment de rendre hommage aux Sœurs de la Congrégation de Notre-Dame pour leur remarquable contribution en matière d’éducation dans plusieurs communautés acadiennes. Comme nous venons de l’entendre, elles sont présentes ici à Saint-Louis depuis 1874. Elles ont également œuvré dans neuf autres localités francophones du Nouveau-Brunswick : Bathurst, Caraquet, Saint-Ignace, Baker Brook, Kedgwick, Notre-Dame-de-Kent, Saint-Jean-Baptiste (dans les Restigouche) Pokemouche, Saint-Léolin. Ce que nous savons, c’est que l’héritage qu’elles lèguent au milieu éducationnel francophone des régions concernées est immense.
Étant membres d’une communauté religieuse, l’éducation de la foi était primordiale; c’est-à-dire le besoin de transmettre aux jeunes des connaissances et des attitudes chrétiennes. Elles souhaitaient que le grand précepte de l’amour de Dieu soit gravé dans tous les cœurs comme l’avait désiré la fondatrice de la Congrégation, Marguerite Bourgeoys. Dans ce domaine, elles ont su largement dépasser les obligations. Sans compter les heures données bénévolement, elles ont œuvré avec les jeunes dans des mouvements d’action catholique comme la JEC (Jeunesse étudiante catholique) les Guides, les Jeannettes, le SPV (service de préparation à la Vie), etc. Chacun de ces mouvements du temps visait à développer la dynamique du « voir, juger, agir », favorisant l’implication et la responsabilisation des jeunes envers autrui.
Les sœurs de la C.N.D. ont grandement contribué au développement de la culture ici et dans les villages environnants. Elles ont partagé leur passion pour les arts sous plusieurs formes au grand profit de ceux qui les ont côtoyés. Il est clair qu’elles désiraient le développement intégral des étudiantes et étudiants. En terminant, je voudrais dire quelques mots sur l’option préférentielle de la CND, c’est-à-dire leur amour, leur attachement pour les pauvres et les petits. Sans jugement, mais dans le respect et la discrétion, les sœurs ont procuré le réconfort, le soutien financier, spirituel, psychologique à de nombreuses personnes dans le besoin. D’ailleurs, elles le font encore de nos jours. Il y aurait encore grandement à dire sur l’héritage reçu des sœurs de la CND. Elles sont venues pour enseigner, pour préparer des enseignantes et enseignants pour la survie de la langue française. Elles ont accompli leur mission avec brio. Le moment est à l’appréciation et la reconnaissance. MILLE MERCIS à chacune des sœurs venues en Acadie! »