Semaine nationale des soins infirmiers

Paula Doucet
Quand on lui demande de décrire l’état du personnel infirmier de la province en ce moment, la présidente du syndicat des infirmières et des infirmiers du Nouveau-Brunswick (SIINB) utilise le mot fatigué, mais… « il répond néanmoins toujours à l’appel dans des conditions de travail difficiles. Les dossiers prioritaires du syndicat s’articulent donc autour de ces conditions de travail, la rétention et le recrutement. »
Paula Doucet rappelle que l’été dernier, Terre-Neuve-et-Labrador a présenté un programme robuste d’incitatifs au recrutement, suivi par l’Île-du-Prince-Édouard, puis la Nouvelle-Écosse plus récemment. « Nous devons nous aussi faire quelque chose parce que nous perdons nos infirmières d’expériences au détriment des agences privées de voyage », avance-t-elle, en déplorant le manque d’actions de ce genre au Nouveau-Brunswick. « Nous devons trouver le moyen de retenir ces valeureuses infirmières, les respecter et leur montrer que nous nous soucions d’elles. »

Vaste campagne de publicité

Le syndicat a donc lancé une vaste campagne de publicité et de lettres aux députés pour les sensibiliser aux raisons pour lesquelles des incitatifs seraient utiles pour la rétention et le recrutement infirmier. « Tout ceci est lié aux conditions de travail. Si nous pouvons retenir notre personnel expérimenté, même si les unités sont à court de personnel, c’est plus gérable quand il y a de l’expérience dans l’unité», avance-t-elle. Mme Doucet souligne en plus que les conditions de travail actuelles n’assurent pas le succès des nouvelles infirmières avec des responsabilités accrues dans ce contexte de pénurie de main-d’œuvre.

Vocation importante

Malgré tout, la présidente et ses collègues considèrent toujours la profession infirmière comme une vocation importante pour aider les autres. Le syndicat lancera bientôt une compagne pour rappeler aux gens pourquoi elles sont devenues infirmières. « Nous savons que ce n’est pas idéal maintenant, mais nous sommes devenues des infirmières pour faire une différence. Nous sommes ici pour quelqu’un qui n’a pas de voix, pour apporter du changement et rendre nos communautés plus en santé », avance-t-elle, en souhaitant que ce rappel incite de jeunes personnes à choisir la profession.

À propos de la Semaine nationale des soins infirmiers

La célébration attire l’attention sur les infirmières et infirmiers, sensibilise davantage le public, les responsables des politiques et les gouvernements aux nombreuses contributions que les soins infirmiers apportent au bien-être de la population canadienne.

En 1971, le CII a désigné le 12 mai, soit l’anniversaire de naissance de Florence Nightingale, comme étant la Journée internationale des infirmières. En 1985, les membres de l’AIIC ont adopté une résolution pour entreprendre des négociations avec le gouvernement fédéral afin d’explorer la possibilité de proclamer la semaine du 12 mai Semaine nationale des soins infirmiers chaque année. Peu après, le ministre fédéral de la Santé a proclamé la deuxième semaine de mai comme étant la Semaine nationale des infirmières, qui est devenue en 1993, la Semaine nationale des soins infirmiers (SNSI) pour insister sur les réalisations de la profession en tant que discipline.