50e ANNIVERSAIRE DE LA SANB

Daniel Thériault

Directeur général de la SANB de 1998 à 2007

« Que c’est sur le long terme, et dans les moments de tensions linguistiques, que l’on voit l’utilité de la SANB. Il est important que les francophones du Nouveau-Brunswick puissent compter sur une institution de ce genre qui veille au maintien et au développement de nos droits et institutions.
Parmi leurs nombreuses réalisations, je pense bien sûr à la défense de nos intérêts en tant que peuple et communauté de langue officielle visant une égalité réelle. Je pense surtout, mais pas uniquement, aux causes linguistiques devant les tribunaux, mais aussi et surtout aux actions politiques qui ont renforcé la dualité et nos lois linguistiques et sur l’égalité des deux communautés.
Je souhaite une longue vie à la SANB et qu’elle mette de l’avant des positions avant-gardistes pour maintenir notre vitalité en tant que peuple et communauté de langue officielle, en concertation avec les autres organismes acadiens. »

Phylomène Zangio

Membre du conseil de la magistrature du N.-B. et de la Commission des droits de la personne. Ex-membre du CA de la SANB (2013-2014)

« Quand, je regarde le passé, c’est incroyable le cheminement que la SANB a fait comme association porte-parole de francophones du Nouveau-Brunswick. Je suis très fière de voir la SANB évoluer à travers les années. L’organisme a fait face à des défis, mais a mené à terme des projets qui font encore aujourd’hui sa raison d’être et je lui souhaite la prospérité pour les cinquante prochaines années.
Arrivée au Nouveau-Brunswick de la RDC dans les années 80, au-delà des embûches auxquelles une immigrante peut avoir à faire face, mes premières années ont été marquées par les trois évidences qui unissaient mon identité: Noire | Francophone |Acadienne.
La première assemblée annuelle de la SANB à laquelle j’ai assisté était sous la direction du regretté Jean-Guy Rioux, mon parrain d’Acadie, lui qui a su m’inspirer. Mes interactions quotidiennes avec lui m’ont permis à me définir et affirmer mon identité celui de la maman à Nash Zangio, jeune | Francophone | Noir Acadien. Je ne suis pas une Acadienne par naissance. Oui je me suis attachée, je le suis devenue par choix et par amour à mon fils, mais aussi par résistance.
Vos ancêtres ont combattu pour défendre le drapeau de l’Acadie, mais je n’ai jamais baissé les bras pour défendre les intérêts et faire avancer les droits des francophones du Nouveau-Brunswick afin de léguer à nos enfants un monde qui sera guidé par les valeurs de la paix, du respect et de la tolérance.
J’espère que mes enfants pourront avoir la voix qu’elles mériteront dans notre belle province. Léopold Senghor, père fondateur de la francophonie, entrevoyait le français comme un « point commun entre une multitude de peuples différents. »