AQUAPÊCHES

L’Union des pêcheurs des Maritimes (UPM) tiendra son congrès annuel en octobre prochain à Moncton. Ce sera l’occasion pour les membres de discuter de divers enjeux et problématiques qui ont un impact sur leur industrie.
Plusieurs dossiers importants pour le secteur doivent être abordés. Il sera question, entre autres, du phoque gris, de son impact sur la ressource et des façons responsables de contrôler la population de cette espèce qui est à des niveaux records.

« Il est temps de ramener le balancier vers le centre dans le dossier du phoque gris. Les actions et les coups d’éclat médiatiques de certains groupes nous ont fait oublier qu’il y a un équilibre à atteindre entre un laisser-aller complet et une chasse incontrôlée. Il y a une place pour une exploitation contrôlée et éthique de cette ressource », explique Martin Mallet, directeur général de l’UPM.

« Le phoque gris n’a pratiquement pas de prédateurs actuellement, mais il affecte la capacité des autres espèces à se régénérer. L’approche actuelle nuit à l’équilibre naturel en plus de priver nos communautés côtières d’une industrie importante liée à l’exploitation du phoque. »
« Du respect pour les pêcheurs côtiers! »
M. Mallet réitère qu’il est complètement inacceptable qu’en 2022 les décisions importantes liées au futur des pêches soient encore prises à la dernière minute et avec un minimum de considération pour les besoins socio-économiques des communautés côtières.
À titre d’exemples, rappelons qu’au printemps dernier, un moratoire a été imposé sur la pêche commerciale et pour appât du hareng de printemps et du maquereau et qu’en août, une diminution importante a également été imposée dans le contingent du hareng d’automne. Trois décisions avec des conséquences économiques importantes sur les entreprises de pêche, transformateurs et autres entreprises connexes à la pêche dans nos communautés.
« Trop souvent, nos membres à l’UPM apprennent des décisions qui concernent leur travail à la toute dernière minute. Les mesures de conservation et dates d’ouvertures doivent être communiquées au moins quelques mois avant l’ouverture d’une pêche pour permettre à l’industrie de se préparer et maximiser la mise en marché des produits de la mer. »
« C’est un manque de respect total envers l’ensemble des gens qui vivent de ces ressources en plus d’alimenter une incertitude et stress constant au sein de l’industrie. Si le ministère des Pêches et Océans veut avoir des relations saines et constructives avec nos membres, la moindre des choses est de les considérer comme des partenaires à part entière, », conclut le directeur général de l’UPM.