Acériculture 2023

De nos jours, l’équipement requis pour les acériculteurs est gigantesque, ce qui implique des investissements importants pour ces producteurs.
L’économiste et professeur à l’Université de Moncton, Pierre-Marcel Desjardins, a analysé l’aspect économique de l’industrie acéricole au Nouveau-Brunswick. Il dresse un bilan généralement positif de ce secteur d’activité qu’il considère comme étant en bonne santé.
Pierre-Marcel Desjardins

« C’est une industrie qui va quand même bien. Si on regarde au niveau de la production, il y a eu une augmentation de la valeur brute en 2022 qui fut une année record. Ce fut le même résultat également  au niveau de la quantité », note-t-il.

Il avance que cette croissance s’explique en partie par l’augmentation de la production qui s’est amorcée en 2014 grâce à d’hectares supplémentaires de terres de la Couronne. Notre économiste reconnaît également que l’industrie acéricole doit relever un défi d’accessibilité pour croître davantage dans le futur.
Elle réclame d’ailleurs une utilisation accrue des terres de la Couronne, mais la réponse du gouvernement provincial se fait toujours attendre. « Les producteurs forestiers veulent aussi avoir accès à ces terres et ça devient une question de vision pour déterminer quel secteur devrait avoir ces allocations », dit-il.
M. Desjardins signale qu’aucune étude économique approfondie n’a été effectuée au Nouveau-Brunswick pour comparer l’impact des deux industries à court et à long termes. « Une étude globale serait intéressante pour avoir un portrait juste de ce que seraient les impacts des différents scénarios », affirme-t-il.

Croissance des marchés d’exportation

Il a examiné également les données d’Industrie Canada sur les exportations du sirop d’érable du Nouveau-Brunswick. Au moment de l’entrevue, les chiffres de décembre 2022 n’étaient pas encore disponibles; il a donc comparé les données de janvier à novembre 2022 avec la même période de l’année précédente. « Globalement, il y a eu une augmentation significative de presque 10 %. Ce qui est intéressant est qu’il y a eu plus au moins une stagnation vers le marché européen, mais on voit aussi le développement de nouveaux marchés comme l’Autriche, le Japon, les Pays-Bas, Israël et la Chine », note-t-il en saluant du même coup cette importante diversification.