Acériculture 2023

Line Savard Savoie s’intéressait depuis longtemps à la production de sirop d’érable avant de faire le grand saut pour devenir elle-même productrice. Elle a ainsi travaillé pendant neuf ans pour son beau-père Claude Sénéchal avant d’acheter ses entailles il y maintenant 13 ans.
Fière propriétaire de l’érablière Aux Vieux Chalumeaux de Kedgwick, Mme Savard Savoie y a consacré beaucoup d’efforts pour augmenter sa production. Celle-ci comptait initialement moins de 8 000 entailles et, aujourd’hui, elle exploite plus de 42 000 entailles. Elle a également fait la construction d’une cabane à sucre pour y faire bouillir son sirop et automatisé certains de ses processus.
« Nous, on vend notre sirop d’érable à la coopérative à Saint-Quentin et à d’autres compagnies qui achètent le sirop en barils », explique-t-elle. En général, l’érablière Aux Vieux Chalumeaux produit ainsi de 275 à 325 barils du précieux liquide doré et sucré. Le volume de production dépend beaucoup du bon vouloir de Dame Nature au printemps, mais cette entrepreneure ne ménage pas non plus ses efforts pour les éléments qu’elle peut contrôler. Son programme de sylviculture nettoie graduellement la forêt pour assurer la santé des arbres et améliorer leur croissance pour une meilleure production.

« On voit tout sur l’ordinateur »

Elle modernise constamment ses tubulures et elle a installé des systèmes de surveillance pour automatiser ses processus. « C’est merveilleux ! On voit tout sur l’ordinateur. On voit nos fuites, ce qui est parfait vu qu’on manque de personnel », explique-t-elle.
En saison, l’érablière embauche jusqu’à six personnes et les systèmes automatisés permettent de réduire certaines tâches.
Mme Savard Savoie, elle, y travaille à temps partiel durant toute l’année. Certes, la période la plus occupée se situe au printemps avec la collecte et la production du sirop. Mais une érablière demande aussi des efforts pendant pratiquement toute l’année entre la sylviculture, l’entretien des tubulures et de l’équipement.