Acériculture 2023

Les participants à l’un des ateliers sur la détermination des besoins en fertilisants des érablières tenus à l’érablière JPHoldco. De gauche à droite : Pamela Hurley-Poitras, Jean-Yves Caron, Philippe Poitras, Gino Beaulieu, Hector-Guy Adégbidi, Daniel Savoie, Mélissa Bergeron, Luc Castonguay, Richard Barry, Patrick Lévesque, Davy Parent, Vincent Bouchard et Marc Ouellet. Absents : Cédric Albert et Gaétan Pelletier. (Gracieuseté)
(NDLR – Nous publions un résumé du texte de M. Barry et nous tenons à le remercier.)
L’état de santé des érablières, qu’elles soient utilisées pour l’acériculture ou pour la production ligneuse, fait l’objet d’inquiétudes dans le nord-ouest du Nouveau-Brunswick. Le secteur de l’acériculture, connaissant une croissance importante depuis la dernière décennie et les investissements y étant de plus en plus importants, la vigueur des arbres produisant la précieuse eau d’érable est davantage sous la loupe des exploitants des érablières acéricoles.
Par Richard Barry, professeur de l’École de foresterie de l’Université de Moncton, campus d’Edmundston.
Afin d’assister les acériculteurs dans leur appréciation de l’état de santé des érablières, un comité regroupant des intervenants du ministère de l’Agriculture, de l’Aquaculture et des Pêches (Daniel Savoie et Pat Toner), de l’École de foresterie de l’Université de Moncton, campus d’Edmundston (Hector-Guy Adegbidi et Richard Barry), de l’Institut de recherche sur les feuillus nordiques (Gaétan Pelletier), du CCNB-INNOV (Dodick Gasser), et de l’Association acéricole du Nouveau-Brunswick (Luc Castonguay) a été mis sur pied pour diagnostiquer les problèmes de fertilité des sols associés aux manques de vigueur et au dépérissement des arbres.
Le comité étudie les outils développés ailleurs pour établir le diagnostic des conditions du sol, et voit à les adapter aux conditions du Nord-Ouest. Parmi les outils les plus pertinents, le protocole d’échantillonnage élaboré par le Centre Acer, associé à la procédure d’analyse DELFES (Diagnostic des éléments foliaires et du sol) du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs du Québec, est le plus prometteur et est testé dans quelques sites depuis l’année dernière.

Les besoins en chaulage

Au cours des deux derniers étés, l’application du protocole dans une érablière dans les régions de Saint-Quentin et de Saint-Jacques a permis de connaître les besoins en chaulage pour rectifier le pH et améliorer la disponibilité en divers éléments nutritifs dans les secteurs montrant des signes de perte de vigueur. Un des objectifs principaux de ces essais et de ces ateliers est de familiariser les intervenants en acériculture avec le protocole de diagnostic qui requiert des compétences spécialisées, notamment pour la collecte des échantillons de sol et l’interprétation des résultats de l’analyse de ceux-ci.La production d’un guide simplifié et adapté aux conditions du Nord-Ouest est envisagée.

Vers l’établissement de plantations d’érables

Une autre facette de l’aménagement des érablières fait l’objet d’un intérêt par l’École de foresterie : l’établissement de plantations d’érables à des fins acéricoles. Plusieurs acériculteurs manifestent une volonté de planter des érables pour augmenter, dans un futur relativement lointain, la productivité de leur entreprise. Quelques essais de plantation dans la région de Saint-Quentin et de Saint-André sont présentement en observation. L’objectif à moyen terme est de proposer un guide d’établissement des plantations d’érables à sucre à des fins acéricoles adapté aux conditions du Nord-Ouest. Voilà un dossier à suivre…