Acériculture 2023

Depuis 2019, l’Association acéricole du Nouveau-Brunswick (AANB) réclame l’allocation de 12 000 hectares des terres de la Couronne pour permettre le développement de l’industrie du sirop d’érable. « C’est un morceau important du casse-tête pour assurer la continuité du développement de cette industrie au Nouveau-Brunswick qui est de plus en plus importante à tous les niveaux, de la production du sirop à sa transformation », avance le nouveau président de l’AANB, Frédérick Dion.
Frédérick Dion, président de l’Association acéricole du N.-B.
C’est assurément le dossier prioritaire de l’association qui rappelle que la dernière allocation remonte à 2014, ce qui a permis au secteur de prendre de l’expansion. Mais depuis, les producteurs de sirop d’érable n’ont pas eu accès à de nouvelles terres de la Couronne et l’industrie peut donc difficilement progresser.
« L’industrie forestière continue de couper dans des terres où il y a du potentiel pour des érablières. Il y a une dilapidation de cette ressource indispensable à notre industrie pour en faire du bois d’œuvre. Ces forêts sont vieilles de 80, 150 ou 200 ans et on n’en retrouvera jamais d’autres à l’état naturel. Quand elles sont coupées, c’est perdu pour toujours », déplore-t-il.
À titre de président, il souhaite redoubler les efforts de communication avec le gouvernement provincial pour l’avancement de ce dossier. Il rappelle que le Nouveau-Brunswick occupe le troisième rang mondial pour la production d’érable, mais que les autres juridictions ajoutent des millions d’entailles à leur production. « Si on ne bouge pas rapidement, le Nouveau-Brunswick va se faire déclasser et devenir un joueur marginal », affirme-t-il.
Des discussions récentes avec le ministre des Ressources naturelles et du Développement de l’Énergie, l’Honorable Mike Holland, l’amènent à demeurer optimiste. « Je n’ai pas de doute que le ministre Holland est un allié du secteur acéricole. Nous allons travailler étroitement avec lui et le personnel de son ministère pour arriver à des résultats concrets et porteurs pour l’avenir de notre industrie », a ajouté le président Dion.
Selon lui, l’utilisation des terres de la Couronne doit s’effectuer avec une vision à long terme et considérer non seulement les facteurs économiques, mais aussi les facteurs environnementaux. En cette année du 20e anniversaire de l’AANB, Frédérick Dion croit qu’une importante réflexion sur l’avenir de l’industrie doit s’amorcer. Il mentionne ainsi toutes les possibilités de croissance avec l’allocation de nouvelles terres, sans oublier la transformation et l’exportation ou encore le potentiel du tourisme expérientiel.

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