Aquapêche novembre 2022

La saison des homardiers de la zone 23 n’a rien à voir avec celle des pêcheurs de la zone 25. Photo prise au début de la saison au quai de Caraquet. (Crédit photo : Julie D’Amour-Léger)

Par Bertin Couturier

Au mois de mai, la pêche démarre lentement dans la zone 23, un territoire qui s’étend de Dalhousie jusqu’à Pointe-Sapin et qui totalise quelque 600 embarcations. À cause de la température peu clémente de l’eau (trop froide), le taux de capture est relativement faible dans certaines régions. La situation s’est nettement améliorée à partir du mois de juin avec le réchauffement de l’eau. Rappelons qu’on a procédé à l’augmentation de la taille minimale en 2022. Il est passé à 79 mm et atteindra 81 mm en 2023.
Au niveau des prix, en moyenne, les pêcheurs ont reçu de 8 $ à 9 $ la livre pour leurs produits ce qui est excellent. « En revanche, a précisé le directeur général de l’UPM, Martin Mallet, les dépenses ont augmenté à la vitesse de l’éclair avec la hausse du carburant, l’appât, le salaire des membres d’équipages et autres déboursés connexes. Les propriétaires de bateaux, a-t-il dit, ont dû composer avec cette réalité pour bien gérer leur entreprise de pêche. »
Quant au marché du homard, les transformateurs ont vécu une vive déception. On s’attendait à nettement mieux avec l’accalmie de la COVID-19, la levée des restrictions des mesures sanitaires, le retour des grands événements, etc. Mais c’était sans compter sur la situation économique très difficile aux États-Unis qui a eu un impact direct sur le pouvoir d’achat des consommateurs et bien évidemment les retombées épouvantables du conflit majeur Ukraine-Russie.

Nettement moins drôle dans la zone 25 

Pour les pêcheurs de homard de la zone 25, un territoire qui compte environ 650 embarcations à partir de Pointe-Sapin jusqu’à Pugwash en Nouvelle-Écosse, en passant par l’Île-du-Prince-Édouard, la saison fut nettement moins reluisante que leurs confrères de la zone 23. D’abord, la pêche a commencé deux jours plus tard (le 11 août) en raison des piètres conditions météorologiques et ensuite le prix offert aux homardiers a été accueilli comme une claque au visage. À un point tel que la grande majorité des pêcheurs néo-brunswickois ont refusé de prendre la mer durant deux jours au mois d’août pour aller faire valoir leur mécontentement devant les bureaux de l’Union des pêcheurs des Maritimes (UPM).
Les prix offerts oscillaient entre 4,50 $ et 5,50 la livre $, ce qui équivalait à une diminution d’environ 50 % par rapport à 2021. Pour les pêcheurs, c’était absolument impossible de rentabiliser leur entreprise de pêche dans un contexte d’inflation aussi élevé (hausse du prix du carburant, de l’appât et de la main-d’œuvre). Quant aux transformateurs, ils ont fait valoir que c’était réellement impossible pour eux de donner davantage à cause de la piètre condition du marché.

La tempête Fiona s’invite…

Dans un texte publié par l’Acadie Nouvelle en octobre dernier sous la plume du journaliste, Justin Dupuis, l’UPM avance que la diminution des débarquements frise le 30%, un taux catastrophique si l’on tient compte de l’augmentation des dépenses. « C’est la première saison difficile depuis bien des années, a déclaré le conseiller aux pêches à l’UPM, Luc LeBlanc. Beaucoup de pêcheurs, a-t-il dit, sortaient tous les deux jours afin de diminuer leurs dépenses. C’est possible que ç’ait eu un impact négatif sur les débarquements. »

« On a aussi perdu quatre jours avec la tempête Fiona sans compter les autres jours de mauvais temps. Grosso modo, on a perdu une dizaine de jours cette année à cause de la météo », a indiqué M. LeBlanc. 

Dans un texte publié par l’Acadie Nouvelle en octobre dernier sous la plume du journaliste, Justin Dupuis, l’UPM avance que la diminution des débarquements frise le 30%, un taux catastrophique si l’on tient compte de l’augmentation des dépenses. « C’est la première saison difficile depuis bien des années, a déclaré le conseiller aux pêches à l’UPM, Luc LeBlanc. Beaucoup de pêcheurs, a-t-il dit, sortaient tous les deux jours afin de diminuer leurs dépenses. C’est possible que ç’ait eu un impact négatif sur les débarquements. »

L’optimisme était au rendez-vous en lever de rideau au quai de Cap-Pelé comme partout ailleurs dans la zone 25, mais les pêcheurs ont désenchanté rapidement devant la tournure des événements.