Aquapêche novembre 2022

Les ombles-chevaliers juvéniles sont élevés en bassins où la température, la nourriture, le taux d’oxygène sont constamment mesurés. (Crédit photo : Julie D’Amour-Léger)
Saviez-vous qu’une partie importante des activités scientifiques de l’Institut de recherche VALORĒS se passe dans son pavillon aquacole, à l’Aquarium et Centre marin? En arrière-scène, on retrouve des chercheurs, des techniciens et du personnel de soutien qui travaillent sur des projets qui sont importants pour l’évolution de l’industrie des pêches et de l’aquaculture au Nouveau-Brunswick.
Toute la science entourant la santé des poissons, le maintien de la qualité de l’eau des bassins, la plomberie complexe nécessaire, le contrôle de la nutrition, les techniques d’élevage des larves de homard pour l’ensemencement sont des expertises uniques.
Ces talents ont été recrutés grâce à des projets motivés par les besoins des industries de la pêche et de l’aquaculture. Le pavillon aquacole est pour VALORĒS un espace de recherche et de développement, mais aussi un point de rencontre entre chercheurs, industrie et gouvernement pour trouver des solutions aux défis rencontrés par une industrie qui est un des principaux moteurs économiques des communautés côtières du Nouveau-Brunswick.

Un bon exemple

Le programme d’élevage et d’amélioration de l’omble chevalier (Arctic char) en est un bon exemple. La recherche en génétique et le travail de croisements sélectifs de ce poisson d’eau douce de la famille des salmonidés représent l’avenir de l’aquaculture.
C’est le poisson parfait pour l’aquaculture sur terre et la souche Fraser développée à Shippagan est parmi les meilleures au monde. Ce travail représente aujourd’hui plus de 25 années d’efforts pour produire des œufs de qualité supérieure pour l’industrie aquacole.
L’écloserie de larves de homard est un autre exemple d’innovation stratégique en matière de science appliquée au travail. Chaque année, VALORĒS produit des centaines de milliers de petits homards qu’elle produit pour l’ensemencement qui permet de renouveler la ressource pour les pêcheurs de homard en Atlantique.
La recherche scientifique prend de plus en plus d’importance compte tenu des changements climatiques. Le réchauffement de l’eau de mer stimule l’éclosion de certaines espèces et en affaiblit d’autres. L’acidification de l’eau de mer par l’absorption du CO2 affecte les espèces marines telles que les mollusques et les crustacés. Alors que certaines espèces semblent être en mesure de s’adapter, d’autres pourraient disparaitre.
Le pavillon aquacole est pour VALORĒS un lieu de sensibilisation à l’écosystème marin du golfe du Saint-Laurent, mais il est aussi un espace de recherche important pour comprendre l’impact du climat sur les espèces marines qui soutiennent la santé économique de nos communautés côtières. Une meilleure connaissance des phénomènes créés par les changements climatiques doit nous aider à développer des stratégies pour nous adapter à notre tour.

(Collaboration spéciale : Daniel Blanchard, directeur général)