Aquapêche novembre 2022

Les ostréiculteurs ont développé un savoir-faire impressionnant particulièrement au cours de la dernière décennie. (Crédit photo : Julie D’Amour-Léger)

(Collaboration spéciale : Rémy Haché, biologiste au ministère de l’Agriculture, de l’Aquaculture et des Pêches du N.-B.)

L’industrie ostréicole du Nouveau-Brunswick connaît jusqu’à présent une bonne saison, ce qui se traduit par une augmentation du captage de naissains et un taux de croissance supérieur à la moyenne. La légère augmentation du prix moyen payé à la ferme a aussi de quoi réjouir les ostréiculteurs bien que l’augmentation des coûts de production et la pénurie de main-d’œuvre représentent les défis les plus pressants de l’industrie. Après avoir connu de moins bonnes années de captage en 2019 et 2020, l’industrie peut compter sur de meilleurs résultats cette année.

Résultat intéressant dans la baie de Neguac

Cette saison, le ministère de l’Agriculture, de l’Aquaculture et des Pêches du N.-B. (MAAP), a mené des essais afin d’identifier d’autres endroits dans la province où l’activité de captage pourrait se dérouler et ce, dans le but d’offrir une plus grande diversité d’options aux producteurs et ainsi s’ajouter aux baies de Bouctouche, Caraquet, Cocagne et Shédiac qui sont déjà utilisées pour cette activité. Les résultats préliminaires obtenus dans la baie de Néguac montrent un fort potentiel pour le captage (voir photo). L’apparition d’écloseries commerciales dont les volumes de production de naissains sont de plus en plus importants pourrait, dans un avenir assez rapproché, réduire la dépendance de l’industrie ostréicole du Nouveau-Brunswick envers le captage en milieu naturel.
Plusieurs producteurs d’huîtres de la côte est rapportent des taux de croissance supérieure à la moyenne alors que les transformateurs anticipent une réouverture complète des marchés internationaux. L’augmentation de la demande pour l’huître de culture néo-brunswickoise se reflète par une légère augmentation du prix moyen payé aux producteurs.

Le MAAP espère que le nombre d’huîtres vendues en 2022 atteindra et dépassera le sommet historique de 2021, où les ventes ont atteint 45,9 millions d’huîtres de taille marchande pour des retombées économiques directes de 19,2 millions de dollars.

Tout comme les autres industries agroalimentaires du Nouveau-Brunswick, l’industrie ostréicole fait face à une flambée des coûts de production et à une pénurie importante de main-d’œuvre. Les entreprises ostréicoles du N.-B. se tournent résolument vers l’automatisation des processus afin de contrôler leurs coûts de production. Ce nouveau défi s’est traduit par plusieurs projets de R et D qui ont vu le jour en 2021 et 2022.
Afin de pallier le manque de main-d’œuvre locale, l’industrie ostréicole doit faire de plus en plus appel à des travailleurs étrangers. En somme, la saison 2022 tire à sa fin et, malgré ses défis, l’industrie ostréicole continue à progresser et crée des emplois et des retombés économiques de plus en plus importants pour le Nouveau-Brunswick.