AQUAPÊCHES

L’industrie ostréicole est un joueur important sur le plan social et économique!

Un propriétaire d'entreprise et ses deux fils jumeaux dans la Baie de Bouctouche. (archives-gracieuseté MAAQ)
Même si les huîtres dorment sous la glace en hiver, les travailleurs du secteur ostréicole du Nouveau-Brunswick n’ont pas été en mesure de profiter de ce même type de repos! Tandis que les transformateurs sont occupés à découper des blocs de glace afin d’accéder à leur produit frais en mer pour fournir leur marché, beaucoup d’ostréiculteurs sont affairés à préparer leurs filières, c’est-à-dire à assembler des poches, des cages, des lignes et tout le matériel qui servira pendant la prochaine saison.
Malgré cette récente vague de COVID, les huîtres cultivées du Nouveau-Brunswick continuent à générer une très grande demande sur les marchés domestiques et internationaux. Lors de la première vague de la pandémie, qui a causé d’importantes perturbations dans l’industrie de la restauration, l’industrie ostréicole a dû s’adapter rapidement en développant de nouveaux marchés domestiques, y compris des nouvelles ventes au détail. Ceux-ci sont devenus de nouvelles opportunités qui s’ajoutent maintenant aux marchés de la restauration qui reprennent vigueur.

Le retour des touristes sera bénéfique à l’industrie

Pendant les deux dernières saisons, plusieurs aquaculteurs ont rapporté de très bonnes croissances au niveau de leurs huîtres. C’est peut-être une nouvelle tendance qui est souhaitée par plusieurs! Ce qui sera différent cette année, c’est le retour des touristes dans la région et une augmentation de la circulation. Malgré le fait que la majorité des huîtres du N.-B sont vendues à l’extérieur de la province, l’arrivée des visiteurs, la reprise de nos festivals, l’achalandage dans nos marchés de fermiers, sont toutes de très bonnes opportunités de valoriser notre produit et de faire connaître notre industrie.
Les impacts de la guerre en Ukraine n’affectent pas encore le marché des huîtres puisque celui-ci se retrouvent surtout en Amérique du Nord. Toutefois, les sanctions économiques contre la Russie, qui impactent notamment les livraisons d’énergie, pourraient éventuellement avoir un effet important sur le coût de production et de transformation de nos huîtres. Avec la récente inflation, les ostréiculteurs sont déjà aux prises avec des coûts accrus pour leur matériel d’élevage et l’expansion de l’industrie pourrait en être affectée et pourrait se faire sur une période plus longue.

Notre industrie ostréicole est représentée par plus de 100 entreprises opérant le long de la côte Est et créant plus de 575 emplois directs, tous dans les régions rurales.

Comme beaucoup d’autres secteurs, l’ostréiculture rencontre des défis de main-d’œuvre, défis qu’elle tente de relever en essayant d’attirer des employés dans le domaine ainsi qu’en travaillant sur des projets innovants dans le but d’automatiser certains processus.

Il existe environ 500 sites conchylicoles au N.-B. (2 600 ha)

En 2021, il y avait au-dessus de 680 000 poches d’huîtres à l’eau, ce qui représente plus de 300 millions d’huîtres en élevage, toutes tailles confondues. D’après les données les plus récentes de 2020, l’industrie a engendré des ventes annuelles d’environ 33 millions d’huîtres de tailles marchandes pour une valeur à la ferme de près de 13 millions de dollars.
Comparativement aux autres secteurs de fruits de mer, le prix des huîtres est demeuré relativement stable. Le Ministère de l’Agriculture, de l’Aquaculture et des Pêches mène actuellement des consultations sur l’ébauche des règlements associés à la nouvelle Loi sur l’aquaculture. Une nouvelle stratégie de développement de la conchyliculture est attendue plus tard cette année.

Source : Marie-Josée Maillet, gestionnaire de l’aquaculture au MAAP (collaboration spéciale)