Aquapêche - juin 2023

Martin Mallet, directeur général de l'Union des pêcheurs des Maritimes (UPM)
Alors que la présence de baleines noires de l’Atlantique Nord était surtout détectée au large des côtes lors des dernières années, voilà que quelques-uns de ces mammifères marins se sont montrés très près des côtes vers la mi-mai, une situation inusitée et inquiétante pour les pêcheurs côtiers.
Ainsi, des baleines ont été repérées dans le golfe du Saint-Laurent ainsi qu’au nord-est des baies Malpeque et Cascumpec de l’Île-du-Prince-Édouard, déclenchant une fermeture de 15 jours des zones de pêche au homard, dont une partie de la zone 24.
Au moment d’écrire ces lignes vers la fin mai, ces zones devaient rouvrir le 2 juin, mais deux vols de surveillance étaient nécessaires avant la réouverture pour déterminer si les baleines étaient toujours présentes. Advenant une deuxième observation de baleines, l’interdiction de pêche devait alors être prolongée de 15 jours.

« C’est certainement une mauvaise surprise pour nos homardiers de voir les baleines à ces endroits », note avec inquiétude Martin Mallet, directeur général de l’Union des pêcheurs des Maritimes (UPM). Les homardiers touchés par ce retrait devaient déplacer leurs casiers dans des secteurs de moins de 10 brasses d’eau de profondeur.

« Les scientifiques avaient pourtant affirmé que le risque de voir des baleines noires de l’Atlantique Nord à une profondeur de 20 brasses était très minime, et encore moins à une profondeur de 10 brasses. »
L’Union des pêcheurs des Maritimes continue ses discussions avec Pêches et Océans ainsi qu’avec d’autres intervenants, afin de faire en sorte que la cohabitation entre les baleines noires de l’Atlantique Nord et les pêcheurs côtiers continue dans les meilleures conditions possible, en prenant en compte les réalités de la pêche au homard et la protection de ces imposants mammifères marins.