Malgré les aspects positifs soulevés en prévision du début de la pêche au homard dans la zone 23, le directeur général de l’UPM, Martin Mallet émet cependant un bémol important : la présence de prédateurs comme le bar rayé et le phoque gris cause de plus en plus de maux de tête pour la préservation de la ressource comme le homard et l’éperlan.
« L’an dernier, on a observé une forte augmentation de la présence de bars rayés dans les casiers de homard, dans les filets de hareng, dans les sennes à éperlans, les filets à anguilles, etc., et ça va toujours en augmentant », dit-il. « On se pose beaucoup de questions et les pêcheurs sont très inquiets. On regarde ce qui se passe avec la diminution des stocks de crevettes et l’omniprésence du sébaste dans leurs zones de pêche et on se dit qu’on ne voudrait certainement pas vivre la même chose dans le domaine de la pêche au homard. »
Pour ce qui est du phoque gris, l’UPM a entrepris des démarches lors des dernières années auprès de Pêches et Océans Canada afin qu’une pêche récréative soit instaurée au Nouveau-Brunswick. « On est optimiste dans ce dossier-là, mais on ne se réjouira pas avant d’avoir une approbation officielle. »
En rapport avec les conditions météorologiques difficiles durant la saison en 2023, même si c’est difficile de pointer du doigt uniquement les changements climatiques comme LA raison principale, il faut s’interroger à la suite de l’hiver qu’on vient de connaître. « Ces derniers mois, avec le peu de neige qui s’est abattu sur le sol et l’infime couche de glace sur la mer, cela fait réfléchir bien des gens, dont les intervenants de l’industrie de la pêche », mentionne M. Mallet.
« Heureusement, le homard étant une espèce robuste et coriace, il peut survivre à bien des traumatismes climatiques, mais on souhaite néanmoins que Dame Nature nous apporte un meilleur soutien en 2024. »