Aquapêche - avril 2024

À quelques jours du début de la pêche, les casiers sont bien visibles sur les quais. (Photo Julie D’Amour-Léger)
Une autre saison de la pêche au homard va prendre son envol dans la zone 23 le 1er mai prochain (à moins que Dame nature s’y oppose), une zone qui s’étend de Dalhousie jusqu’à Pointe-Sapin et qui totalise environ 600 embarcations. Pour cette pêche qui s’étire jusqu’au 30 juin, les homardiers ont droit d’utiliser jusqu’à un maximum de 300 casiers.
Martin Mallet, directeur général de l’Union des pêcheurs des Maritimes (UPM)
En entrevue, le directeur général de l’Union des pêcheurs des Maritimes (UPM), Martin Mallet est revenu sur le déroulement de la saison 2023. « L’an dernier, nos pêcheurs ont rencontré des difficultés, mais pas nécessairement à cause du manque de la ressource proprement dite. C’est plutôt le mauvais temps et la présence inopinée des baleines noires de l’Atlantique Nord qui ont créé un certain chaos. »
Évidemment, pour 2024, il est difficile de percevoir dans la boule de cristal si ces deux facteurs vont revenir. Voilà pourquoi M. Mallet se croise les doigts pour que le temps gris et les vents soutenus au début de la pêche l’an dernier ainsi que la présence des baleines soient relégués aux oubliettes.
Rappelons qu’en 2022, la taille minimale du homard dans la zone avait été fixée à 80 mm puis à 81 mm en 2023. La même taille est maintenue pour 2024. « Cette année, les pêcheurs pourront sûrement tirer profit à 100 pour cent de cette mesure de conservation », estime le DG.
À ce sujet, il a rappelé que cette décision d’augmenter la taille minimale lors des dernières années a eu un double impact. « On a éliminé la catégorie appelée “canner” pour favoriser la prise de plus gros homards et favoriser ainsi le travail de transformation des producteurs. Il y a également un aspect positif à considérer dans cette décision et c’est la préservation de notre précieuse ressource. »
Pour ce qui est des prix offerts aux pêcheurs, Martin Mallet se montre positif à la suite des échos entendus lors de la grande foire commerciale des fruits de mer appelée Seafood North America à Boston au mois de mars. « Je dirais que ça regarde quand même très bien pour les prix payés aux pêcheurs. La ressource semble être en bonne santé et le marché pour l’acquisition de notre crustacé semble bien présent. Il faudra voir si ça va se matérialiser. » Rappelons qu’en 2023, en moyenne, le prix a oscillé aux alentours de 7 $ à 7,50 $ la livre.