À l’instar des autres intervenants du monde de la pêche au crabe des neiges dans la zone 12, le conseiller aux pêches de la Fédération régionale acadienne des pêcheurs professionnels (FRAPP), Paul Robichaud, n’est pas surpris outre mesure de la baisse du quota de pêche cette saison. Ce qui l’étonne par contre c’est l’ampleur de la diminution; une chute de 29 pour cent de moins qui ne sera pas pêché et transformé.
Paul Robichaud, conseiller aux pêches de la Fédération régionale acadienne des pêcheurs professionnels (FRAPP)
« On ne s’y attendait pas, mais d’un autre côté on comprend la décision qui a été bien expliquée par les scientifiques du MPO. On doit donc faire avec et on aura aussi une diminution du contingent prévue en 2025 avant de voir une augmentation graduelle. »

Une lueur à l’horizon

Mais puisqu’il y a du positif dans tout, M. Robichaud est d’avis que le prix offert aux pêcheurs pourrait être à la hausse étant donné que les inventaires à l’extérieur du pays sont maintenant vides. « Bref, c’est le principe de l’offre et de la demande; la diminution des contingents créera une forme de rareté relative du crabe des neiges sur le marché international et ça pourrait, effectivement, engendrer une hausse des prix sur les marchés », explique-t-il.

Départ hâtif

Au moment où l’entrevue a été réalisée (vers le 18 mars), le conseiller à la FRAPP était sûr que la pêche au crabe des neiges dans la zone 12 allait prendre son envol à la fin mars, début avril. « Nous avons avisé nos membres de se préparer pour une sortie en mer à cette période. Tout est en avance de deux semaines par rapport à l’an dernier, que ce soit la condition des glaces, la venue de l’aéroglisseur de la Garde côtière canadienne et la présence du brise-glace Earl Grey. »
Faut-il rappeler que plus vite la pêche débute, plus vite on risque d’éviter les rencontres avec les baleines noires de l’Atlantique Nord dans la zone 12?
« Effectivement, si on regarde ce qui s’est passé lors des dernières années, les baleines sont habituellement présentes dans la deuxième moitié du mois de mai dans le Golfe. Donc, une sortie hâtive de nos crabiers pourrait être bénéfique à ce chapitre », conclut Paul Robichaud.